La dernière campagne Hadopi

La dernière campagne de publicité de la Hadopi est d’une mauvaise foi absolue.

Deux affiches de la campagne avec pour slogan : Dans un film d'horreur piraté, ce qu'il y a de vraiment horrible, c'est la qualité. Le plus beau dans une comédie romantique piratée, c'est le moment où ils s'embrassent derrière la publicité intrusive.

J’ai un abonnement à Netflix, Disney+, Prime Video, Apple TV+ et Canal+ Series. Je regarde principalement ces contenus via leurs applications dédiées pour Android TV via la BBox 4K de Bouygues Telecom. (Sauf pour Apple TV+ que j’ai lancé sur un iPhone ou un Macbook). Et voici des problèmes que je rencontre en permanence :

  • Sur Disney+, certaines vidéos se lancent automatiquement en audio-description.
  • Sur Disney+, la lecture plante régulièrement (parfois au démarrage d’une nouvelle vidéo, parfois en plein milieu). La seule solution que j’ai trouvé est de quitter l’application, vider son cache dans les paramètres du système, puis redémarrer complètement la Bbox.
  • Sur Disney+, le son est extrêmement faible, tout le temps. Je suis obligé de monter le son ma télévision à 30 alors que je ne dépasse pas les 10 en général. (Le retour à la télé après un passage sur Disney+ est donc souvent particulièrement brutal.)
  • Sur Disney+, les contenus d’un profil « Enfants » sont bridés. Alors, oui, je sais bien que c’est le principe même du contrôle parental. Mais là c’est délirant. Des films comme Vice-Versa, Vaïana ou La belle et le clochard sont inaccessibles en mode enfants.
  • Sur Prime Video, les vidéos ne sont pas dans le bon format rapport hauteur/largeur. Si je veux regarder Prime Vidéo sur ma télé, je suis donc obligé de subir une image déformée. (Autant dire que je ne regarde pas Prime Video.)
  • Sur Apple TV+, certaines vidéos sont préfixées par de la publicité pour d’autres émissions d’Apple. Ce n’est pas de la publicité à part (comme ce serait le cas sur Youtube ou sur des chaînes de replay), c’est de la publicité directement incrustée avant le flux vidéo qu’on voulait regarder.

Et j’en passe.

Ce serait tentant de vouloir lancer une contre-campagne du genre « On a tous des bonnes raisons de continuer de pirater. » Mais en réalité, ma philosophie est plutôt différente. Si je ne peux pas accéder à un film ou une série légalement dans des conditions qui me conviennent, alors je me passe de ce film ou cette série. C’est pour ça que je n’ai jamais vu un épisode de Game of Thrones ou que je n’ai vu aucun film sorti depuis 2018. Et je ne m’en sens pas plus mal.

En 2020, j’ai fait ça.

Suivant mes rétrospectives de 2016, 2017, 2018 et 2019 voici le temps de faire le point sur l’année écoulée. En 2020, j’ai fait ça.

3 articles en français

Cet article sur la Lunii a été l’une des mes occupations préférées de confinement avec les enfants. Et ça me vaut encore aujourd’hui d’être régulièrement contacté par des gens qui cherchent aussi à mettre leurs propres histoires sur la Lunii.

4 articles en anglais

J’ai enfin pris le temps de migrer mon blog en anglais de Medium vers GitHub Pages. Ça faisait un moment que je ne me sentais plus du tout à l’aise sur Medium, et je suis bien heureux d’être parti. Et comme j’avais mon propre domaine là-bas, je n’ai heureusement pas vraiment perdu au change.

1 conférence en ligne

Cette année aurait dû être extraordinaire pour moi. Je devais participer à deux Smashing Conference : la première à Austin en juin, la seconde à New York City en octobre. Cette dernière aurait dû être l’occasion d’un voyage en famille à quatre pour voir de la famille là bas et faire découvrir la ville aux enfants. Évidemment, rien de tout ça n’est arrivé. Et je me pose du coup la question : est-ce que ça arrivera à nouveau ? Est-ce que ça a du sens de voyager à l’autre bout du monde pour donner des conférences qui seront de toutes façons visibles en ligne ?

1 vidéo

Quelle fierté d’avoir enfin réussi à sortir une première vidéo cette année. Bon, c’est un peu de la triche vu le temps que j’avais passé dessus était surtout en 2019. Naïvement je me disais que je pourrais sortir une vidéo tous les 3-4 mois. Et évidemment 2020 est passé par là.

Presque un an après, j’ai quand même toujours un arrière-goût d’inachevé sur cette première vidéo… Si presque tous les retours que j’ai reçu sont très positifs, je crois que je m’attendais à faire mieux en terme de nombre de vues. J’ai très vite atteint le millier de vues, et puis après plus rien. (On en est à 1287 vues actuellement.) Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais je me disais inconsciemment que faire 5000 vues ce sera déjà pas mal. J’en suis loin. Il y a encore du travail.

Et aussi…

  • 3 formations
  • Email Platform Status
  • caniemail.com. Je suis assez content d’avoir pu bien avancer sur ma Roadmap. J’ai pu ajouter des stats, des filtres, une pseudo API, et un widget embarquable.
  • J’ai passé la certification Opquast. Et c’était très bien, je recommande.
  • J’ai aidé ma soeur, créatrice d’accessoires de mode, à refaire son site. Je voulais m’essayer à Shopify, mais n’ayant vraiment pas été convaincu, je suis finalement parti sur WooCommerce avec un thème enfant de Storefront. Le site est encore loin de là où j’aimerais qu’on soit, mais la base est là et ça fera un joli bac à sable pour tester des choses rigolotes en 2021.
  • J’ai aidé Charles à intégré un Bon chien. (Vous pouvez lire son retour sur le projet ici.) Charles est arrivé avec sa maquette toute prête et ça s’est passé comme sur des roulettes. Et j’ai vraiment apprécié, ça a été une bonne bouffée d’oxygène. Du coup, je pose ça là : si vous êtes graphiste, si on se connaît plus ou moins, et que vous avez un projet personnel pour lequel vous avez besoin d’un intégrateur pour une journée ou moins, discutons-en.

Deux choses que je crois fermement à propos du Web

Suite à un désistement de dernière minute, j’ai publié une bafouille pour le dernier jour de 24 jours de web (que je pensais publier ici à la base). (Pour l’anecdote, je m’étais toujours dit que je pourrais écrire moi même un article si besoin pour 24 jours de web. C’est plutôt bon signe que ça ne soit arrivé que maintenant, à la huitième édition.)

Numéros pour œuvres audiovisuelles

Vu sur Twitter :

Ces racines de numéros de téléphone fictives, réservées pour le cinéma, peuvent être utilisées comme exemples de saisie dans vos formulaires :

01 99 00
02 61 91
03 53 01
04 65 71
05 36 49
06 39 98

Article 2.5.12 Numéros pour œuvres audiovisuelles

La faute de l’orthographe

Via Twitter, ce TEDx de Arnaud Hoedt et Jérôme Piron sur l’orthographe française est merveilleux. J’avais souvenir de leur passage chez Par Jupiter ! sur France Inter (pour la promo de leur spectacle et livre correspondant).

J’aime tout particulièrement ce passage (à partir de 15:20) :

Il existe encore une raison de défendre une orthographe compliquée : le sens de l’effort. Comme c’est compliqué, c’est exigeant ; et cette exigence apprend à nos enfants à se dépasser.

Les gens ont l’impression que si l’on simplifie, on va faire moins d’efforts.
Mais on ne va pas faire moins ! On va faire mieux. (Bon, c’est dur de dire à ceux qui ont souffert qu’ils ont souffert pour rien.)

Tout le temps de mémorisation mécanique d’exceptions ânonnées, « Pou, hibou, caillou », tout ce temps pourrait être converti en temps de pratique, de découverte, de réflexion, de littérature ou d’histoire de la langue.

Donc, en un sens, la simplification constitue bien un nivellement par le haut.

J’ai souvent entendu de la part de graphistes peu soucieux que se plier à des contraintes d’intégration, c’était appauvrir le Web. Mais la citation ci-dessus s’applique à merveille ici. Tout le temps de reproduction mécanique d’effets photoshopés, cette petite ombre portée qui combine mode de fondu et whatmille effets, tout ce temps pourrait être converti en temps passé à améliorer l’accessibilité, la performance, l’interopérabilité ou le référencement. Donc, en un sens, la simplification du design sur le Web constitue bien un nivellement par le haut.