Biais de confirmation

Lu sur le New York Times, « A Quick Puzzle to Test Your Problem Solving », un article interactif sur le biais de confirmation (qui reprend un exemple que j’avais lu il y a quelques mois sur le blog de DrLoser).

Un petit jeu permet de comprendre la politique gouvernementale, l’Amérique des entreprises, et pourquoi personne n’aime avoir tort.

Voici comment ça fonctionne :
Nous avons choisi une règle que certaines suites de trois chiffres respectent, et d’autres pas. Le but est de trouver quelle est la règle.

Nous commencerons par vous dire que la séquence 2, 4, 8 respecte cette règle.

Maintenant c’est à votre tour.

J’adore la façon dont le New York Times a rendu cet article interactif et dynamique avec un formulaire en tout début et les résultats intégrés dans une phrase un peu plus loin.

Exemple d'article interactif sur le site du New York TImes

Ces explications dans le reste de l’article m’interpellent.

Ce puzzle met en avant une sorte particulière de biais de confirmation qui hante les entreprises, gouvernements et individus chaque jour :la tendance du yes-man (et yes-woman). Il est plus probable que nous pensions à des situations positives que négatives, à pourquoi quelque chose pourrait bien se passer plutôt que mal, et à des questions dont la réponse est oui plutôt que non.

Parfois, la réticence à penser négativement n’a rien à voir avec des opinions politiques ou une peur consciente de s’entendre dire « non ». Souvent, les gens ne pensent même pas à poser des questions qui pourraient produire une réponse négative en cherchant à résoudre un problème — comme celle-ci. Au lieu de ça, ils réduisent l’univers possible de questions à celles qui pourraient potentiellement produire un « oui ».

C’est ma hantise en tant que concepteur web : m’assurer que je pose les bonnes questions, et surtout ne pas me satisfaire de voir un client acquiescer à mes propositions.

  1. Ju', le

    Et à l’inverse, c’est toute la complexité de la relation avec le client qui, dans 77% des cas, ne supportera pas le « non », peu importe la raison.
    Et pour en revenir à l’article, le coté interactif est payant, je trouve, pour capter l’attention de l’utilisateur. Même s’il prend le risque de se voir relayer au rang d’article buzz à partager sur Facebook, voyant son message occulté par le « jeu ».