Playdate Pizza Cover
Panic sort une housse de protection pour la Playdate en forme de boîte à pizza. C’est ridicule donc parfaitement indispensable. Et le site offre une utilisation rare de border-image
pour faire le cadre en damier.
Panic sort une housse de protection pour la Playdate en forme de boîte à pizza. C’est ridicule donc parfaitement indispensable. Et le site offre une utilisation rare de border-image
pour faire le cadre en damier.
Madeline Thorson (la conceptrice du jeu Celeste) a partagé sur Mastodon :
Il y a un nombre surprenant de personnes qui jouent à Celeste avec une combinaison de clavier et de manette, avec une main sur chaque, comme ça :
Ça m’a fait penser à cette technique utilisée par les personnes qui jouent à Tetris de manière compétitive jouent : le rolling. J’ai découvert ça via la formidable chaîne Youtube EGO :
Le rolling, ça consiste à utiliser ses cinq doigts pour les taper les uns à la suite des autres très vite contre l’arrière de la manette, de manière à presser la manette contre votre doigt.
À voir (à partir de 7 minutes).
J’ai enfin pris le temps de regarder cette conférence de 2019 et cette redevance, appliquée pour tout achat de matériel de stockage, est toujours aussi scandaleuse. J’ai appris dans cette vidéo que l’on pouvait demander à en être remboursé (par exemple en tant que professionnel si on n’utilise pas ses disques durs pour faire de la copie privée). Mais le parcours pour y arriver est totalement délirant. La simple création d’un compte chez Copie France requiert plein de paperasse lourdingue ou payante (Extrait de Kbis, statuts, fiche INSEE, …). Et surtout, un remboursement nécessite une facture indiquant le montant de la redevance pour copie privée payée sur l’appareil. J’ai regardé sur mes derniers achats chez la Fnac, Apple ou Backmarket, et je n’ai trouvé la mention nulle part. Et voilà comment Copie France a récolté 285 millions d’euros en 2022.
Via Twitter, ce TEDx de Arnaud Hoedt et Jérôme Piron sur l’orthographe française est merveilleux. J’avais souvenir de leur passage chez Par Jupiter ! sur France Inter (pour la promo de leur spectacle et livre correspondant).
J’aime tout particulièrement ce passage (à partir de 15:20) :
Il existe encore une raison de défendre une orthographe compliquée : le sens de l’effort. Comme c’est compliqué, c’est exigeant ; et cette exigence apprend à nos enfants à se dépasser.
Les gens ont l’impression que si l’on simplifie, on va faire moins d’efforts.
Mais on ne va pas faire moins ! On va faire mieux. (Bon, c’est dur de dire à ceux qui ont souffert qu’ils ont souffert pour rien.)Tout le temps de mémorisation mécanique d’exceptions ânonnées, « Pou, hibou, caillou », tout ce temps pourrait être converti en temps de pratique, de découverte, de réflexion, de littérature ou d’histoire de la langue.
Donc, en un sens, la simplification constitue bien un nivellement par le haut.
J’ai souvent entendu de la part de graphistes peu soucieux que se plier à des contraintes d’intégration, c’était appauvrir le Web. Mais la citation ci-dessus s’applique à merveille ici. Tout le temps de reproduction mécanique d’effets photoshopés, cette petite ombre portée qui combine mode de fondu et whatmille effets, tout ce temps pourrait être converti en temps passé à améliorer l’accessibilité, la performance, l’interopérabilité ou le référencement. Donc, en un sens, la simplification du design sur le Web constitue bien un nivellement par le haut.
Hier, j’ai publié sur Twitter un thread qui a plutôt bien tourné. Mais je n’aime pas trop le format de thread à la base, alors je le reposte ici.
Mardi prochain, le Web fête ses 30 ans. La presse va s’en donner à cœur joie pour confondre le Web et Internet. TF1 décroche déjà le gros lot hier soir avec cette intro qui enchaîne 3 erreurs en 20 secondes.
C’était il y a 30 ans, autant dire la préhistoire. Deux chercheurs du CNRS publient sur un écran d’ordinateur la toute première page web. Cette révolution a un nom : Internet.
Bonus : une photo de Tim Berners-Lee bébé et sa maman Mary Lee Berners-Lee (tirée du documentaire ForEveryone.net).
Dans cette conférence donnée lors du 33e Chaos Communication Congress, Michael Steil présente en détails pendant une heure l’architecture matérielle du Game Boy. En bon gros fan, j’ai trouvé ça fascinant et j’ai appris plein de trucs. Notamment (à 19:20) :
La boot ROM est le truc qui dessine [le logo Nintendo] et fait le son. Cette boot ROM est inclue à l’intérieur du Game Boy. Et ça a pris du temps avant que ce code ne soit extrait, c’était très pénible (ce n’est pas moi qui l’ai fait). Ce que ça fait, c’est que ça initialise la RAM, le son, prépare et décode le logo qui s’affiche à l’écran, fait défiler le logo, et joue le son. Puis, c’est là que ça devient intéressant : ça compare le logo. Le jeu doit inclure une copie du logo Nintendo. Si ça ne correspond pas, le jeu ne démarre pas. Ça a été fait ainsi pour que Nintendo puisse contrôler quels jeux sortent sur la plateforme. Tous les jeux doivent inclure le logo, ce qui serait non seulement une violation de droits d’auteur mais aussi une violation de marque déposée si vous incluez ça sans la permission de Nintendo.
J’ai aussi beaucoup aimé les techniques de déformation de visuels pour faire des jeux de courses (à partir de 43 minutes).
C’est la question posée par Peter-Paul Koch sur Twitter le mois dernier. Et à mon grand étonnement, la réponse est majoritairement non. Je ne m’étais jamais posé la question, tant pour moi la réponse est positive.
Dans mon esprit, à partir du moment où on écrit du code pour dire à un ordinateur de faire quelque chose, c’est un langage de programmation.
D’après Wikipedia :
Un langage de programmation est un langage formel, qui comprend un ensemble d’instructions utilisé pour produire différents types de sorties. Les langages de programmation sont utilisés dans la programmation information pour créer des programmes qui implémentent des algorithmes spécifiques.
En CSS, on utilise des sélecteurs, des propriétés et des valeurs pour produire un rendu graphique. On « programme » le navigateur pour obtenir un affichage.
Pour les 30 ans du Web (le 12 mars prochain), le CERN a réuni une « dream team » (avec notamment Jeremy Keith et Remy Sharp) pour recréer le tout premier navigateur Web. Ça tourne dans un navigateur web, donc, et c’est franchement chouette (je trouve).
L’utilisation n’est pas des plus intuitives. Pour aller sur un site web, il faut aller dans le menu « Document » puis « Open from full document reference ».
Le site du CERN donne plein de détails sur l’historique du navigateur, où je découvre d’ailleurs la toute première nomenclature de styles (des années avant CSS). Le blog de Jeremy Keith donne quelques autres détails (et plein de liens vers les blogs de ses comparses).
Lu chez Wired UK, un court article militant pour l’importance des URL.
Si vous êtes le genre de petit malin prétentieux que je suis, vous avez déjà flirté avec des lectures sur la psychogéographie. Et vous aurez médité l’idée que quelque chose dans la forme des bâtiments ou la topographie d’une ville peut affecter votre humeur.
Je pense que c’est vrai aussi pour des URL.
Uniform Resource Locators, ou des adresses web pour la plupart d’entre nous, sont ce qu’il y a de plus proche à l’infrastructure physique du web parmi ce que rencontre un internaute au quotidien. Un développeur web expérimenté peut regarder la structure d’une URL et tirer des conclusions sur la solidité de la construction d’un site, de la même manière qu’un ingénieur structures peut regarder un pont. Mais je pense que nous autres sentons aussi quelque chose ici, même sans savoir exactement ce qu’il se passe.
J’aime beaucoup ce parallèle avec l’architecture. Et le reste de l’article, avec son historique de la « chute » des URL est vraiment bien.
Sur Twitter, ce fil traduit quelques détails liés au développement de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, rapportés initialement par le site 4gamer (suite à des conférences des développeurs du jeu au salon CEDEC 2017). J’ai particulièrement aimé ces extraits de la session intitulée « Introduction d’outils de débogage qui maximisent l’amusement de jeu » (traduction Google).
Les développeurs ont géré toutes leurs taches en intégrant leurs outils de gestion directement dans le jeu afin d’éviter que plusieurs personnes ne fassent le même travail en double.
Une tache pouvait être créée en ajoutant un panneau dans le monde, et ensuite toutes les spécifications et compte-rendu de réunions en rapport y étaient directement liés.
À ma grande surprise, j’ai passé plus d’une centaine d’heures sur Breath of the Wild (alors que je lâche la plupart des jeux au bout d’une à dix heures). J’adore découvrir ce genre de détails sur la réalisation d’un jeu de cette envergure.
Je suis complètement fan de cette illustration de Firefox par Sean Martell.
(Il y a même un petit détail rigolo sur le bras droit. Et une vue de la progression de l’illustration ici.)
Ethan Marcotte, dans un article sur l’importance d’un device lab au cours du développement et pas seulement en phase de recettage :
Votre site web est seulement aussi fort que le plus faible des appareils sur lesquels vous testez.
Je n’avais jamais réussi à formuler ça comme ça, mais c’est vraiment exactement ça aussi dans le monde de l’intégration d’e-mails. Quoi que vous fassiez, il y aura toujours quelque chose qui ne fonctionnera pas quelque part. Rien ne fonctionne partout. Tout n’est qu’un jeu de construction à base de dégradation gracieuse et d’amélioration progressive.
Yahoo! Japan a mis en ligne en mars dernier une page qui retrace l’histoire du Web. C’est bourré de centaines de références à plein de sociétés et technologies. C’est absolument gigantesque (la page fait plus de 30 Mo). Pour archivage, j’en ai fait une version statique : 23 Mo en 1920px de large, 4 Mo en 640px de large.
Vu sur Twitter, cette image qui rappelle les origines des mots « Uppercase » et « Lowercase ».
J’ai du mal à trouver une expression plus skeuomorphique que ça.
Sara Soueidan a publié une étude de cas très intéressante sur le design l’intégration de la refonte (bientôt en ligne) de Smashing Magazine.
J’adore ce genre de détail :
Vitaly voulait pousser le caractère enjoué du chat encore plus loin. Et il a suggéré d’ajouter une sorte de jeu responsive dans le footer, où l’illustration change selon la taille du viewport. Ça commence avec l’oiseau qui chante joyeusement dans sa cage, et ça finit par le chat qui le mange. Ou vraiment ? Vous devrez le découvrir par vous-même !
J’ai hâte de voir ce que ça donne.
Vu sur Reddit :
Et vu sur Twitter avec une légende différente :
Je pense qu’il est temps de commencer à utiliser une bibliothèque de modèles.
On perd une partie de la référence à Indiana Jones, mais ça m’a fait rire quand même.
En ce début d’année, j’ai découvert via un tweet la série animée française « Les Grandes Grandes Vacances », diffusée en 2015 sur France 3.
Été 1939, Ernest, 11 ans, et Colette, 6 ans, deux petits parisiens, passent un weekend en Normandie chez leurs grands-parents. La France entre en guerre et décision est prise de les tenir éloignés de Paris, le temps de «voir venir». Ce séjour qui devait durer quelques semaines s’étendra sur les cinq années de la guerre, se transformant en «grandes grandes vacances»…
J’ai dévoré cette série, et j’ai vraiment adoré. C’est loin d’être cucul la praline. C’est parfois cru, parfois cruel. Ça donne une vision non manichéenne de la Guerre. J’ai aussi ressenti une véritable tension dans certains passages, avec une narration vraiment bien ficelée, et un véritable attachement pour certains personnages.
Sur la page officielle de la série, Delphine Maury, à l’initiative du projet, résume bien une partie de ce qui m’a plu :
J’ai découvert la place magnifique des femmes et des filles durant cette période, leur courage et la manière dont elles prenaient leur vie en main, ainsi que des récits bien plus nuancés que dans les livres d’histoire sur les relations avec l’occupant, entre les gens. Je me suis alors demandé comment rendre compte, le plus positivement possible, de ces témoignages.
Je recommande chaudement. C’est disponible sur Netflix (mais pas en France), sur iTunes, ou en DVD sur Amazon.
En novembre dernier, je suis tombé sur cet historique des unes du New York Times après chacune des quarante et une élections américaines, de 1852 à 2012.
Parmi les choses qui m’ont marqué :
Ce dernier point m’a particulièrement marqué. Je n’avais vraiment pensé à l’arrivée de la couleur dans la presse papier, ayant toujours connu de ma vie d’adulte la presse en couleur. Et même si le New York Times a vu apparaître la couleur petit à petit dès 1993, ça reste incroyablement récent (pour un journal qui vit depuis plus de 150 ans).
Ça m’a fait pensé au Web. Je lis régulièrement des commentaires se plaignant que le Web n’a pas telle ou telle fonctionnalité nativement. L’idée du Web a été proposée en 1989. La balise <img>
a été proposée en 1993. La balise <video>
a été proposée en 2007. Alors oui, en 2017, il n’y a toujours pas de standard pour styler tous les éléments de formulaires. Mais le Web reste un bébé, et on n’en est qu’au début.
La chose la plus méconnue à propos de mon travail, c’est que je travaille avec des gens, plein de gens, tout le temps. J’avais vraiment l’idée préconçue qu’un développeur c’était quelqu’un qui était anti-social, ce qui est clairement pas le cas.
Annie-Claude Côté, développeuse de logiciels principale chez Shopify, dans une vidéo de présentation de son métier « pour encourager les jeunes filles à aller dans le domaine des tech ».