Dans son dernier article (derrière un mur payant mais lisible gratuitement en passant par Twitter), Mike Monteiro insiste sur le fait d’être payé pour parler à des conférences.
Sur la quinzaine de conférences que j’ai donné depuis 2012, j’ai été payé deux fois pour donner une conférence. Dans les deux cas, c’étaient des évènements organisés par des sociétés privées servant avant tout à leur propre promotion. En règle général, je ne demande jamais à être payé pour parler à des conférences auxquelles j’ai très envie d’aller en premier lieu. Mais dans le cas où l’on me demande de parler à une conférence que je ne connais pas, et que mon agenda ne permet pas forcément de préparer une conférence sur mon temps libre, alors une rémunération me permet de me libérer du temps de mon travail quotidien pour travailler sur la dite conférence.
Dans son article, Mike Monteiro insiste notamment pour plus de diversité.
Laissez moi une seconde pour parler aux mecs blanc : Salut Kevin et Chad. Voilà ce qu’on va faire. Chaque fois que vous êtes invités à parler quelque part, vous allez demander qui d’autre est déjà prévu pour parler. Vous allez vous assurer qu’il y a des femmes au planning. Vous allez vous assurer qu’il y a des personnes de couleur au planning. Vous allez vous assurer que la communauté LGBTQ+ est au planning. Et si ce n’est pas le cas, vous allez recommander des gens aux organisateurs à mettre au planning et vous allez faire de ça une condition pour être vous même au planning. Ceci est non négociable, messieurs.
C’est vraiment quelque chose sur lequel je veux être plus exigeant.
Hier, j’ai publié sur Twitter un thread qui a plutôt bien tourné. Mais je n’aime pas trop le format de thread à la base, alors je le reposte ici.
Mardi prochain, le Web fête ses 30 ans. La presse va s’en donner à cœur joie pour confondre le Web et Internet. TF1 décroche déjà le gros lot hier soir avec cette intro qui enchaîne 3 erreurs en 20 secondes.
https://www.youtube.com/watch?v=OKXCfJMedis
C’était il y a 30 ans, autant dire la préhistoire. Deux chercheurs du CNRS publient sur un écran d’ordinateur la toute première page web. Cette révolution a un nom : Internet.
- Erreur 1 : Les chercheurs sont du CERN (le Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire, organisme européen basé en Suisse), pas du CNRS (le Centre National de la Recherche Scientifique, organisme public français). Ils s’appellent Tim Berners-Lee et Robert Cailliau.
- Erreur 2 : Il y a 30 ans, c’est la proposition du projet « Information Management » (qui donnera naissance au Web) qui a vu le jour. La toute première page web a été publiée en 1990. Elle est toujours visible en ligne.
- Erreur 3 : « Cette révolution a un nom : Internet » Bah, non. Son nom, c’est le Web. Internet a débuté dans les années 1960, à partir du réseau militaire américain ARPANET. Internet, c’est l’infrastructure, le réseau. Le Web, c’est une application de ce réseau, comme l’e-mail.
Bonus : une photo de Tim Berners-Lee bébé et sa maman Mary Lee Berners-Lee (tirée du documentaire ForEveryone.net).
Dans cette conférence donnée lors du 33e Chaos Communication Congress, Michael Steil présente en détails pendant une heure l’architecture matérielle du Game Boy. En bon gros fan, j’ai trouvé ça fascinant et j’ai appris plein de trucs. Notamment (à 19:20) :
La boot ROM est le truc qui dessine [le logo Nintendo] et fait le son. Cette boot ROM est inclue à l’intérieur du Game Boy. Et ça a pris du temps avant que ce code ne soit extrait, c’était très pénible (ce n’est pas moi qui l’ai fait). Ce que ça fait, c’est que ça initialise la RAM, le son, prépare et décode le logo qui s’affiche à l’écran, fait défiler le logo, et joue le son. Puis, c’est là que ça devient intéressant : ça compare le logo. Le jeu doit inclure une copie du logo Nintendo. Si ça ne correspond pas, le jeu ne démarre pas. Ça a été fait ainsi pour que Nintendo puisse contrôler quels jeux sortent sur la plateforme. Tous les jeux doivent inclure le logo, ce qui serait non seulement une violation de droits d’auteur mais aussi une violation de marque déposée si vous incluez ça sans la permission de Nintendo.
J’ai aussi beaucoup aimé les techniques de déformation de visuels pour faire des jeux de courses (à partir de 43 minutes).
C’est la question posée par Peter-Paul Koch sur Twitter le mois dernier. Et à mon grand étonnement, la réponse est majoritairement non. Je ne m’étais jamais posé la question, tant pour moi la réponse est positive.
Dans mon esprit, à partir du moment où on écrit du code pour dire à un ordinateur de faire quelque chose, c’est un langage de programmation.
D’après Wikipedia :
Un langage de programmation est un langage formel, qui comprend un ensemble d’instructions utilisé pour produire différents types de sorties. Les langages de programmation sont utilisés dans la programmation information pour créer des programmes qui implémentent des algorithmes spécifiques.
En CSS, on utilise des sélecteurs, des propriétés et des valeurs pour produire un rendu graphique. On « programme » le navigateur pour obtenir un affichage.