Dites bonjour à caniemail.com

En mars dernier, j’ai publié des idées pour Can I email, un site similaire à caniuse.com dédié au support dans les clients mails.

Aujourd’hui, à peine six mois après, je suis heureux et fier d’annoncer qu’avec l’aide de mes collègues et des membres de la communauté #emailgeeks, nous lançons officiellement caniemail.com.

Pour l’instant, nous avons plus de 50 fonctionnalités HTML et CSS testées sur 25 clients mails. Et on a plein de choses en réserve à venir dans les prochains mois.

Je suis aussi enchanté de pouvoir vous présenter le « tableau des scores » des clients mails. Pour la première fois, on peut voir un classement objectif des clients mails basés sur leur support de fonctionnalités HTML et CSS. J’espère que cela placera une nouvelle barre pour toute l’industrie et encouragera les moins bons élèves à s’améliorer.

Le site est fait par et pour la communauté des #emailgeeks. Toutes les données présentées sont disponibles sur GitHub de manière à ce que n’importe qui puisse les mettre à jour, les enrichir ou les contester. Vous pouvez jeter un oeil à notre guide de contribution. Et n’hésitez pas à me poser la moindre question si vous en avez.

J’espère que le site vous plaira et que vous y contribuerez de quelque manière que ce soit.

Un vélo pour l’esprit

Via Reddit, ce reportage de 1981 sur les ordinateurs avec une interview de Steve Jobs.

J’avais lu une étude dans Scientific America dans les années 1970, et cette étude mesurait l’efficacité de déplacement pour différentes espèces ou choses sur la planète. Des oiseaux, poissons, chiens… Et l’étude les classait. And il s’est avéré que le condor gagnait. Le condor utilisait le moins d’énergie pour aller d’un point A à un point B. Et l’Homme arrivait avec un résultat peu impressionnant environ aux deux tiers en bas de la liste. Mais quelqu’un dans ce magazine a eu l’idée de tester l’efficacité de l’Homme à vélo. Et l’Homme à vélo était deux fois plus efficace que le condor, loin devant en haut de la liste. Ça illustre vraiment bien la capacité de l’Homme en tant que constructeur d’outils à concevoir un outil pour amplifier une capacité qu’il possède d’origine. Et c’est exactement ce que j’ai le sentiment que nous faisons.

J’avais déjà lu plein de fois cette expression de « vélo pour l’esprit », mais je crois que je n’avais jamais eu l’explication complète.

Le clavier virtuel du Nintendo eShop

Le clavier virtuel pour enregistrer un code de téléchargement dans le Nintendo eShop sur Nintendo Switch désactive par défaut les lettres O, I, Z. Ça évite tout doute lorsqu’on saisit un code (c’est un deux ou un « S » ? un « L » ou un « i » ?). Ça fait plusieurs fois que je le remarque et je trouve ça vraiment malin.

(Capture d’écran via cette vidéo. Fait intéressant, Nintendo désactive la fonctionnalité capture d’écran sur cette page dans l’eShop.)

Letting Go: A Florence Postmortem

Florence est problablement l’un de mes jeux préférés de ces dernières années sur iOS. Dans une conférence post-mortem, Ken Wong (directeur de création du jeu) explique pourquoi il a voulu faire un jeu narratif (à 10:37).

Personnellement, je n’aime pas la plupart des jeux narratifs. Je n’ai rien contre eux, c’est juste que ce n’est pas ma tasse de thé. Mais parfois, ne pas être un fan de quelque chose peut être un avantage.

Le concepteur de jeu Zach Gage n’aime pas les jeux de lettres. Donc il a fait un jeu de lettres dans lequel il s’attaquait à certaines lacunes du genre. Le résultat est SpellTower, qui est vraiment vraiment bien.

Donc parfois, je pense que quelqu’un de sceptique, ou un étranger, est capable de trouver une façon différente de faire les choses. Peut-être une approche que les enthousiastes du genre ont raté.

Aujourd’hui j’ai découvert la propriété mso-generic-font-family…

Et j’ai résolu un mystère d’Outlook vieux de douze ans au passage.

Ce matin, je faisais des tests dans Outlook sur les styles supportés dans les listes HTML. Et mon attention s’est vite détournée sur quelque chose qui n’a rien à voir. En utilisant le site What does it paste pour la première fois pour récupérer le code généré par Outlook et son moteur de rendu de Word, le <head> de l’e-mail contenait le code suivant :

<style> <!-- /* Font Definitions */
@font-face {
	font-family:Calibri;
	panose-1:2 15 5 2 2 2 4 3 2 4;
	mso-font-charset:0;
	mso-generic-font-family:swiss;
	mso-font-pitch:variable;
	mso-font-signature:-536859905 -1073732485 9 0 511 0;
}
</style>

@font-face ? Dans Outlook ? Qu’est-ce que cette diablerie ?

Si vous êtes habitués aux polices web dans les e-mails, vous savez surement qu’il y a un bug notable dans les Outlook (2007, 2010, 2013 and 2016) sur Windows. À chaque fois que vous importez une police web en utilisant une déclaration @font-face, Outlook l’ignore (comme on pourrait s’y attendre). Mais Outlook ignore alors aussi les polices alternatives définies dans vos styles, forçant tous les textes utilisant cette police web en Times New Roman. Prenez l’exemple suivant :

<!doctype html>
<html>
<head>
	<title>mso-generic-font-family</title>
	<link href="https://fonts.googleapis.com/css?family=Pacifico" rel="stylesheet" type="text/css" />
</head>
<body>
	<p style="font-family:Pacifico, sans-serif;">
		This is a text set in the <strong>Pacifico</strong> font.
	</p>
</body>
</html>

Outlook va irrémédiablement afficher ce texte en Times New Roman, ignorant l’alternative sans-serif définie dans la propriété font-family.

Captures d’écrans sur Email on Acid montrant le texte en Times New Roman sur Outlook 2016.

Plein de solutions ont été trouvées au fil des années pour éviter ce bug, de l’utilisation d’!important en ligne à la déclaration de la police à l’intérieur d’une media query. Ma solution préférée a toujours été de cacher l’appel à la police web aux yeux d’Outlook en utilisant un commentaire conditionnel comme dans l’exemple suivant.

<!--[if !mso]><!-- -->
<link href="https://fonts.googleapis.com/css?family=Pacifico" rel="stylesheet" type="text/css" />
<!--<![endif]-->

J’ai toujours trouvé ce comportement de Outlook bizarre (même pour Outlook, c’est dire). Mais cette solution fonctionnait suffisamment bien pour que je ne cherche jamais à creuser davantage. Et qui plus est, ce bug a été corrigé dans la dernière version d’Outlook (2019). L’affaire était donc classée pour moi. En tout cas c’est ce que je croyais.

Quand j’ai vu cette déclaration @font-face ajoutée par Outlook ce matin, je savais que j’étais tombé sur quelque chose. La ligne suivante, en particulier, a retenu mon attention :

mso-generic-font-family:swiss;

Je n’avais jamais entendu parlé de cette propriété. Mais le nom sonne vraiment comme quelque chose qui pourrait avoir un lien avec le comportement d’Outlook et des polices web.

J’ai donc repris mon premier exemple de test, j’ai déclaré ma police web dans une balise <style>, et j’ai ajouté cette propriété mso-generic-font-family.

<!doctype html>
<html>
<head>
	<title>mso-generic-font-family</title>
	<style>
		@font-face {
			font-family: 'Pacifico';
			font-style: normal;
			font-weight: 400;
			src: local('Pacifico Regular'), local('Pacifico-Regular'), url(https://www.caniemail.com/tests/assets/fonts/			pacifico-regular.woff2) format('woff2');
			mso-generic-font-family:swiss;
		}
	</style>
</head>
<body>
	<p style="font-family:Pacifico, sans-serif;">
		This is a text set in the <strong>Pacifico</strong> font.
	</p>
</body>
</html>

Et voilà !

Captures d’écrans sur Email on Acid montrant le texte en Arial sur Outlook 2016.

La propriété mso-generic-font-family accepte les valeurs suivantes :

  • decorative
  • modern
  • roman (correspondant à du serif)
  • script
  • swiss (correspondant à du sans-serif)
  • auto (correspondant à roman par défaut)

Ça explique tout. Outlook supporte bel et bien la déclaration @font-face (mais ne charge pas les polices distantes). Et parce qu’Outlook ne peut pas afficher pas cette police, il va chercher à se replier sur la valeur attendue de la propriété mso-generic-font-family. Et parce qu’elle n’est pas définie, on tombe sur sa valeur par défaut auto qui correspond à la famille roman, elle-même correspondant à du Times New Roman.

Affaire classée.

En creusant un peu plus à travers le code généré par Outlook et en lisant la documentation du HTML dans Outlook et Microsoft Office, je suis tombé sur une autre propriété nommée mso-font-alt. Cette propriété permet d’affiner encore un peu plus la police alternative dans Outlook en y attribuant le nom d’une autre police. En ajoutant les lignes suivantes à notre déclaration @font-face, Outlook va d’abord chercher à appliquer la police définie dans la propriété mso-font-alt (si elle est installée sur la machine) ou sinon appliquer la famille définie dans la propriété mso-generic-font-family.

mso-generic-font-family: swiss;
mso-font-alt: "Century Gothic";

J’espère que vous avez apprécié cette lecture autant que j’ai aimé faire ces recherches. Je me demande quand même s’il n’y aurait pas encore autre chose à creuser avec @font-face dans Outlook. N’y aurait-il pas moyen de charger des polices distantes ? Faites moi signe si vous trouvez quelque chose à ce sujet.

Get Paid What You’re Worth to Speak at Conferences

Dans son dernier article (derrière un mur payant mais lisible gratuitement en passant par Twitter), Mike Monteiro insiste sur le fait d’être payé pour parler à des conférences.

Sur la quinzaine de conférences que j’ai donné depuis 2012, j’ai été payé deux fois pour donner une conférence. Dans les deux cas, c’étaient des évènements organisés par des sociétés privées servant avant tout à leur propre promotion. En règle général, je ne demande jamais à être payé pour parler à des conférences auxquelles j’ai très envie d’aller en premier lieu. Mais dans le cas où l’on me demande de parler à une conférence que je ne connais pas, et que mon agenda ne permet pas forcément de préparer une conférence sur mon temps libre, alors une rémunération me permet de me libérer du temps de mon travail quotidien pour travailler sur la dite conférence.

Dans son article, Mike Monteiro insiste notamment pour plus de diversité.

Laissez moi une seconde pour parler aux mecs blanc : Salut Kevin et Chad. Voilà ce qu’on va faire. Chaque fois que vous êtes invités à parler quelque part, vous allez demander qui d’autre est déjà prévu pour parler. Vous allez vous assurer qu’il y a des femmes au planning. Vous allez vous assurer qu’il y a des personnes de couleur au planning. Vous allez vous assurer que la communauté LGBTQ+ est au planning. Et si ce n’est pas le cas, vous allez recommander des gens aux organisateurs à mettre au planning et vous allez faire de ça une condition pour être vous même au planning. Ceci est non négociable, messieurs.

C’est vraiment quelque chose sur lequel je veux être plus exigeant.

How To Target Email Clients

« Comment cibler les clients mails » est un site mis en place par Dylan Smith avec une liste d’exemples fournie par Mark Robbins pour cibler les clients mails spécifiquement.

TF1, Internet et le Web

Hier, j’ai publié sur Twitter un thread qui a plutôt bien tourné. Mais je n’aime pas trop le format de thread à la base, alors je le reposte ici.

Mardi prochain, le Web fête ses 30 ans. La presse va s’en donner à cœur joie pour confondre le Web et Internet. TF1 décroche déjà le gros lot hier soir avec cette intro qui enchaîne 3 erreurs en 20 secondes.

https://www.youtube.com/watch?v=OKXCfJMedis

C’était il y a 30 ans, autant dire la préhistoire. Deux chercheurs du CNRS publient sur un écran d’ordinateur la toute première page web. Cette révolution a un nom : Internet.

  1. Erreur 1 : Les chercheurs sont du CERN (le Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire, organisme européen basé en Suisse), pas du CNRS (le Centre National de la Recherche Scientifique, organisme public français). Ils s’appellent Tim Berners-Lee et Robert Cailliau.
  2. Erreur 2 : Il y a 30 ans, c’est la proposition du projet « Information Management » (qui donnera naissance au Web) qui a vu le jour. La toute première page web a été publiée en 1990. Elle est toujours visible en ligne.
  3. Erreur 3 : « Cette révolution a un nom : Internet » Bah, non. Son nom, c’est le Web. Internet a débuté dans les années 1960, à partir du réseau militaire américain ARPANET. Internet, c’est l’infrastructure, le réseau. Le Web, c’est une application de ce réseau, comme l’e-mail.

Bonus : une photo de Tim Berners-Lee bébé et sa maman Mary Lee Berners-Lee (tirée du documentaire ForEveryone.net).

Gmail compte 1,5 milliards d’utilisateurs

Vu le mois dernier :

1,5 milliards de personnes utilisent Gmail chaque mois, et 5 millions d’entreprises payent pour utiliser Gmail au travail au sein de G Suite.

En 2016, c’était 1 milliard.
En 2012, c’était 425 millions.

The Ultimate Game Boy Talk

Dans cette conférence donnée lors du 33e Chaos Communication Congress, Michael Steil présente en détails pendant une heure l’architecture matérielle du Game Boy. En bon gros fan, j’ai trouvé ça fascinant et j’ai appris plein de trucs. Notamment (à 19:20) :

La boot ROM est le truc qui dessine [le logo Nintendo] et fait le son. Cette boot ROM est inclue à l’intérieur du Game Boy. Et ça a pris du temps avant que ce code ne soit extrait, c’était très pénible (ce n’est pas moi qui l’ai fait). Ce que ça fait, c’est que ça initialise la RAM, le son, prépare et décode le logo qui s’affiche à l’écran, fait défiler le logo, et joue le son. Puis, c’est là que ça devient intéressant : ça compare le logo. Le jeu doit inclure une copie du logo Nintendo. Si ça ne correspond pas, le jeu ne démarre pas. Ça a été fait ainsi pour que Nintendo puisse contrôler quels jeux sortent sur la plateforme. Tous les jeux doivent inclure le logo, ce qui serait non seulement une violation de droits d’auteur mais aussi une violation de marque déposée si vous incluez ça sans la permission de Nintendo.

Séquence de démarrage du Game Boy

J’ai aussi beaucoup aimé les techniques de déformation de visuels pour faire des jeux de courses (à partir de 43 minutes).

Est-ce que CSS est un langage de programmation ?

C’est la question posée par Peter-Paul Koch sur Twitter le mois dernier. Et à mon grand étonnement, la réponse est majoritairement non. Je ne m’étais jamais posé la question, tant pour moi la réponse est positive.

Dans mon esprit, à partir du moment où on écrit du code pour dire à un ordinateur de faire quelque chose, c’est un langage de programmation.

D’après Wikipedia :

Un langage de programmation est un langage formel, qui comprend un ensemble d’instructions utilisé pour produire différents types de sorties. Les langages de programmation sont utilisés dans la programmation information pour créer des programmes qui implémentent des algorithmes spécifiques.

En CSS, on utilise des sélecteurs, des propriétés et des valeurs pour produire un rendu graphique. On « programme » le navigateur pour obtenir un affichage.

CERN 2019 WorldWideWeb Rebuild

Pour les 30 ans du Web (le 12 mars prochain), le CERN a réuni une « dream team » (avec notamment Jeremy Keith et Remy Sharp) pour recréer le tout premier navigateur Web. Ça tourne dans un navigateur web, donc, et c’est franchement chouette (je trouve).

Capture d'écran de mon blog sur le tout premier navigateur

L’utilisation n’est pas des plus intuitives. Pour aller sur un site web, il faut aller dans le menu « Document » puis « Open from full document reference ».

Le site du CERN donne plein de détails sur l’historique du navigateur, où je découvre d’ailleurs la toute première nomenclature de styles (des années avant CSS). Le blog de Jeremy Keith donne quelques autres détails (et plein de liens vers les blogs de ses comparses).

Garfield Mail

Vu sur Twitter :

Aujourd’hui j’ai appris qu’avant Google, G-Mail était un service gratuit du site de Garfield pour des « emails with cattitude ».

Je découvre aussi et ça me fait bien rire. Comme indiqué dans le tweet, le site est toujours visible sur Archive.org.

Let’s make the grimy architecture of the web visible again

Lu chez Wired UK, un court article militant pour l’importance des URL.

Si vous êtes le genre de petit malin prétentieux que je suis, vous avez déjà flirté avec des lectures sur la psychogéographie. Et vous aurez médité l’idée que quelque chose dans la forme des bâtiments ou la topographie d’une ville peut affecter votre humeur.

Je pense que c’est vrai aussi pour des URL.

Uniform Resource Locators, ou des adresses web pour la plupart d’entre nous, sont ce qu’il y a de plus proche à l’infrastructure physique du web parmi ce que rencontre un internaute au quotidien. Un développeur web expérimenté peut regarder la structure d’une URL et tirer des conclusions sur la solidité de la construction d’un site, de la même manière qu’un ingénieur structures peut regarder un pont. Mais je pense que nous autres sentons aussi quelque chose ici, même sans savoir exactement ce qu’il se passe.

J’aime beaucoup ce parallèle avec l’architecture. Et le reste de l’article, avec son historique de la « chute » des URL est vraiment bien.

Comment Gmail a arrêté de supporter les animations CSS

Le saviez-vous ? Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, Gmail supportait les animations CSS. Enfin, en quelque sorte. Jusqu’en juin 2016, la version desktop du webmail de Gmail supportait les déclarations @keyframes en CSS. Vous pouviez donc déclarer l’animation suivante dans une balise <style> dans le <head> de votre e‑mail, et Gmail la gardait telle quelle.

@keyframes foo {
    from { background:red; }
    to { background:black; }
}

Lire la suite de « Comment Gmail a arrêté de supporter les animations CSS »

L’accessibilité des e‑mails par l’exemple

On parle de plus en plus d’accessibilité dans les e‑mails ces dernières années, et c’est une très bonne chose. Mais je tombe toujours régulièrement sur plein d’e‑mails peu accessibles. En donnant des formations ou des conférences, je me suis rendu compte que montrer, et pas seulement expliquer, la différence que peut faire un e‑mail accessible était un excellent moyen pour sensibiliser des gens au sujet. Voici quatre conseils pour améliorer l’accessibilité dans l’intégration d’e‑mails, illustrés par des vidéos.

1. Toujours préciser l’attribut alt.

L’attribut alt de l’élément img est obligatoire depuis HTML 4. Cela signifie que chaque image d’un e‑mail doit avoir un attribut alt, même si celui-ci est vide (alt="").

Lire la suite de « L’accessibilité des e‑mails par l’exemple »

En 2017, j’ai fait ça.

L’année 2017 se termine. J’avais bien aimé me prêter à l’exercice de la rétrospective l’an dernier. Alors rebelotte. En 2017, j’ai fait ça.

2 articles

Même si j’ai partagé une dizaine de notes et de liens, je n’ai publié aucun article  à proprement parler sur ce présent blog. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. J’ai pas mal de brouillons en attente. Mais faute de temps et d’envie, je me suis surtout consacré à d’autres articles sur (prenez un air surpris) l’intégration d’e-mails.

Cette année, j’ai donc publié uniquement deux articles sur mon blog dédié à l’intégration d’e-mails :

Avec le recul, je réalise à quel point c’est dommage d’avoir écrit si peu en français. Parce que j’ai quand même pas mal écrit à côté de ça en anglais.

7 articles en anglais

J’ai publié sept articles en anglais sur mon blog dédié à l’intégration d’e-mails (en anglais) :

L’article d’aide au support du responsive dans Gmail est de loin le plus lu, avec 12 800 vues (selon Medium). Les autres articles oscillent entre 500 et 3000 vues.

3 conférences

Cette année, j’ai eu la chance d’assister à Sud Web en tant que spectateur. Et comme à chaque fois, Sud Web, c’est bien.

Et puis j’ai aussi participé à trois conférences et un lightning talk en tant qu’orateur :

Mon lightning talk sur l’Email Camera est de loin la présentation que j’ai pris le plus de plaisir à préparer et à donner. J’étais tout content de voir la vidéo après coup, jusqu’à ce que je réalise que mon accent anglais accouplé au stress nuisait beaucoup au tout.

2 formations

J’ai donné deux formations cette année (en juin et en novembre), toujours sur l’intégration d’e-mails. Je prends toujours autant de plaisir à donner des formations, même si c’est épuisant. J’espère pouvoir continuer encore en 2018.

Et aussi…

Dans un registre plus personnel, cette année aussi :

  • Je me suis marié.
  • J’ai eu un deuxième enfant.
  • J’ai joué plus de cent heures à The Legend of Zelda : Breath of the Wild sur Switch. C’est assez exceptionnel sachant que je me lasse de la plupart des jeux avant d’y passer dix heures. (Ce qui est le cas de Super Mario Odyssey, par exemple.)
  • J’ai relancé 24 jours de web. Je m’en veux énormément car j’ai complètement lâché l’affaire une fois arrivé le deuxième point cité plus haut. Mais fort heureusement, plein de gentils et gentilles gens ont pris la relève pour que tout tourne. Je reviendrais plus longuement prochainement sur tout ça. Mais merci à celles et à ceux qui ont rendu possible cette nouvelle édition.

Ce que je n’ai pas fait

Sans surprise, mais avec un peu de tristesse, je peux reprendre les mêmes points que l’an dernier. À savoir :

  • Écrire un livre sur l’intégration d’e-mails.
  • Faire une chaîne Youtube pour parler du Web.
  • Mettre à jour le site de ma boîte.

La bonne nouvelle, c’est que je commence à avancer sur ces points (surtout le dernier). J’espère que j’arriverais enfin à trouver le temps de lancer ces projets en 2018.

Bonne année à tous !

Outlook.com supporte désormais les images de fond en CSS

La nouvelle, rapportée par Justin Khoo chez Email on Acid, est aussi géniale qu’inattendue. Le webmail Outlook.com supporte désormais les images de fond en CSS. Cela inclut la propriété background, mais aussi ses déclinaisons background-image, background-repeat, background-size, background-position, background-color, background-origin, background-attachment. Et même (d’après mes tests) background-blend-mode.

Jusqu’à présent, la seule façon d’inclure des images de fond dans Outlook.com était via l’attribut background en HTML. Ça avait l’inconvénient d’obligatoirement répéter une image de fond et de ne pas pouvoir en choisir le positionnement ni la taille. Mais surtout de devoir être utilisé sur une <table> ou un <td>. Cette mise à jour de Microsoft (peut-être la plus importante d’un point de vue CSS depuis l’existence d’Outlook.com) est donc un pas dans la bonne direction, retirant une des dernières raisons d’utiliser des tableaux de mise en page dans les e-mails.

Corriger les problèmes de mises à l’échelle de Outlook (120 dpi)

Courtney Fantinato a donné une excellente conférence sur les problèmes de mises à l’échelle d’Outlook. (C’est ce qu’on retrouve communément dans Email on Acid ou Litmus sous l’appelation « Outlook 120 dpi »). Elle vient d’en faire un article très clair et didactique. En résumé, pour corriger les problèmes liés à des niveaux de mises à l’échelle personnalisés dans les Outlook sur Windows, il faut :

  1. Ajouter l’espace de nom de Microsoft Office sur la balise <html> : <html xmlns:o="urn:schemas-microsoft-com:office:office">.
  2. Ajouter la balise de définition des PixelsPerInch pour les images.
    <!--[if mso]>
    <xml>
      <o:OfficeDocumentSettings>
      <o:AllowPNG/>
      <o:PixelsPerInch>96</o:PixelsPerInch>
      </o:OfficeDocumentSettings>
    </xml>
    <![endif]-->
  3. Utiliser des dimensions en pixels en CSS plutôt que via des attributs HTML. (Par exemple, privilégier <table style="width:600px;"> plutôt que <table width="600">.)

 

Google Clips

À propos de Google Clips, la caméra « intelligente » de Google qu’on pose dans un coin et qui prend des photos toute seule :

Il m’a fallu un moment bien comprendre ce qu’est Google Clips. J’ai eu du mal jusqu’à ce qu’Eva Snee, la responsable en chef de l’expérience utilisateur de l’appareil photo, me raconte une histoire à propos d’une photo qu’elle regardait. Pour moi, c’étaient juste une photo d’enfants. Pour Snee, c’était quelque chose de différent.

« C’est l’une de mes photos préférées », raconte Snee. « Voici mon fils, et mon neveu. On était en vacances en famille, et ils se sont faufilés dehors pour commencer à lire un livre ensemble. Je suis sortie avec mon téléphone et ils se sont arrêtés. » Alors elle posa son Google Clips en face d’eux et s’en alla. « Je suis retournée à l’intérieure avec les adultes, et j’ai obtenu toutes ces photos géniales de ces petits moments entre eux. Des choses que je n’aurais jamais pu avoir. Et pourtant j’ai essayé. »

Google a tellement dépassé la limite du glauque que ses employés trouvent que c’est une bonne chose de violer la vie privée de ses propres enfants.