« Les designers doivent-ils faire confiance à leur instinct ou à des données ? »

Je suis tombé sur cet article de Braden Kowitz, designer chez Google Ventures (publié initialement dans Wired en novembre 2013). Et je suis bien content, parce qu’il y a ce genre d’exemple que j’affectionne tant :

L’un de mes premiers projets chez Google était de concevoir le bouton « Google Checkout », qui allait prochainement aider les gens à rapidement acheter des produits et services sur le web. Créer un bouton est habituellement facile, mais celui-ci avait une exigence unique : les clients pouvaient choisir entre plusieurs méthodes d’encaissement, donc notre bouton devait attirer leur attention sur une page chargée.

À chaque vague de retour de design, par contre, on me demandait de rendre le bouton plus gras, plus large, plus accrocheur, et même « plus cliquable » (peu importe ce que ça signifie). Le design proposé devenait tout doucement plus criard et au final, franchement moche.

Afin de démontrer quelque chose, un de mes collègues s’est présenté avec une proposition inattendue. Il a créé le bouton le plus accrocheur qu’il était possible de créer : des flammes qui sortent des côtés, un énorme biseau ciselé 3D, et un libellé tout en majuscule (« iPOD GRATUIT !!! ») avec en mineur « Commandez pour avoir une chance de gagner ».

Deux boutons

Cette proposition a complètement remis à zéro toute la conversation. Il était clair pour l’équipe à ce moment que nous nous soucions de plus que juste des clics. Nous avions d’autres objectifs pour ce design : il devait poser les attentes de ce qui se passerait ensuite, il devait communiquer la qualité, et nous voulions construire une familiarité et une confiance autour de notre marque.