Depuis que Steve Jobs a publié ses « pensées sur Flash » en avril 2010, beaucoup de technophiles prédisent régulièrement la mort de Flash. J’abuse moi-même volontiers du hash #flashisdead quand je poste des sites ou démos particulièrement impressionnants en HTML5 sur Twitter.
Mais j’ai beau détester Flash de manière quasi-viscérale, que ce soit en tant que développeur web ou simple utilisateur, je sais bien que Flash n’est pas prêt de mourir. Des gens continueront à faire des sites en Flash, à diffuser des vidéos en Flash et à faire des animations en Flash pendant au moins les 10 prochaines années. Ça ne signifie pas pour autant que Flash va rester techniquement pertinent. Aujourd’hui encore, des gens continuent de faire des sites en tableaux, en frameset, avec des Gifs animés partout. Ce n’est certainement pas parce que c’est un choix techniquement pertinent.
Certaines personnes refusent d’opposer techniquement Flash à HTML5, en affirmant que les 2 sont complémentaires et doivent être utilisés conjointement à bon escient. C’est vrai aujourd’hui, avec le marché actuel des navigateurs et leur prise en charge de toutes les nouveautés de HTML5. Mais si on se projette 3 ans en avant, au rythme actuel, nous serons sur IE12, Chrome 41 et Firefox 34. En étant optimiste, toutes les fonctionnalités de HTML5 et CSS3 seront déjà largement intégrées et parfaitement fonctionnelles dans ces navigateurs. Quand vous devrez faire des animations, vous aurez donc le choix d’utiliser des outils libres (Canvas, SVG, etc…) ou alors Flash. Le choix ne sera plus un choix technique, mais un choix philosophique.